René Coulon (1908 - 1997)
En 2022, l’opération n’a presque pas perdu de sa splendeur d’antan. Lorsqu’on remonte la rue
de Vaugirard en fin d’après-midi, quand la lumière hivernale rase les murs, on est agréablement surpris de voir du bout de la rue de Cadix une façade entièrement illuminée. L’effet de perspective de la rue de Cadix renforce la frontalité avec le bâtiment. On comprend alors la radicalité du projet et la perspective nouvelle qu’il crée. La rue de Cadix se continue dans le jardin, pour venir mourir sur la façade du bâtiment le plus haut. On passe donc visuellement de l’espace public à l’espace privé sans entrave. Cette disposition est une générosité spatiale à destination du badaud. La pierre n’a presque pas perdu de son éclat, mais certaines subtilités ont entravé l’homogénéité du projet. Une campagne de travaux ayant eu lieu entre 1971 - 1973 (partenariat SCIC - CAPRI) a remplacé les menuiseries originelles en acier noir par desmenuiseries pataudes en aluminium. Les nez de dalle en béton armé ont également souffert, on lit des coulures noirâtres et enfin les cages d’ascenseur sur le bâtiment B d’entrée depuis la rue du Hameau, ont accueilli malheureusement de grandes menuiseries en PVC blanc.

Vue aérienne de Paris : La Porte de Versailles, le palais des Sports et la tour Eiffel, XVème arrondissement, Paris. Entre 1960 et 1961. © Roger Henrard




