Diagnostic structurel & relevés

Lambourde
Pan de bois
Sablière de plancher
Hourdis vide
Auget
Départ d'escalier, pierre dure
Mur d'échiffre
Mur façade en pan de bois
Moulure en plâtre

Poteau courant bois pan de bois
Balustrade en fer
Main courante
Remplissage plâtre
Bois de Brin section
Poutre palière
Mur cloison maçonnée
Mur maçonné en moellons
de pierre calcaire

sol carrelé
Mur conduit cheminée
Mur maçonnée en pierre calcaire dure
La maison Sainte-Geneviève
© Atelier Géminé + Emma Joly, Sawsan Elouar, Pardis Zamannejad
L’escalier principal de la Maison Sainte-Geneviève a été réalisé au XVIIIe siècle. Sa structure est en bois avec des renforts métalliques, dans une cage aux matériaux hétérogènes, en moellons calcaires sur le jardin, et en pan de bois à l’intérieur pour une partie des cloisons seulement.
Les emmarchements sont aussi en bois (chêne), à l’exception de la première marche, en pierre calcaire dure. La main courante de la rampe, en profil de rampe à gorge, est en bois (noyer ou acajou), reposant sur des barreaux en fer forgés, fixés sur le limon.
L’escalier ici étudié constitue un exemple d’ouvrage élaboré de charpente remarquable. S’il est sujet à plusieurs désordres liés à la présence d’une forte humidité dans la maison, son intégrité structurelle et sa stabilité ne semblent pas menacés. De plus, son authenticité, par la préservation de la grande majorité de ses matériaux d’origine, nous permet de conclure qu’il convient de le conserver et de le restaurer à l’identique, en tant que témoin du travail des charpentiers qui l’ont exécuté et de l’architecte qui l’a dessiné.

La structure de l’escalier est composée à chaque volée de limons suspendus aux poutres palières, formant à chaque palier la marche d’arrivée. À la jonction de la poutre et du limon, ce dernier est formé par une pièce de bois courbe très courte, appelée «sabot». Cette disposition crée un vide au centre de la cage, appelé «vide à jour». Du côté des murs d’échiffres, formant la cage rectangulaire, l’extrémité des marches est posé sur le faux-limon, franchissant ainsi les ouvertures. Ne s’encastrant pas dans les parois de la cage, la jonction avec les girons est habillée d’un stylobathe, plinthe inclinée filant le long des murs de la cage en suivant les volées de l’escalier.
Les limons sont taillés en crémaillère, ou «à l’anglaise», c’est-à-dire qu’ils présentent une suite de gradins sur lesquels reposent les extrémités des marches. Ils reçoivent le poids d’une demi-volée de chaque côté, qu’ils transmettent aux poutres palières, et travaillent comme des poutres de forme hélicoïdale.
L’ensemble des marches de l’escalier sont dansantes, balancées, et astragalées. Les trois premières marches de la première volée, et la première et dernière marche des autres volées présentent des contremarches courbes.

Localisation: "corps de logis" principal

Coupe transversale sur escalier d'apparat