Collectif d'architectes basé en Lorraine, le Studiolada nous accueille dans leur bureau au cœur de Nancy, lieu de partage et de recherche. Le studio d'architecture cherche à être au plus proche des questions de respect et de préservation de l'environnement en adaptant au mieux leur démarche durable dans leur projet, en accord avec le territoire et les populations.
Rencontre avec le collectif studiolada
Collectif pluriel et unique, le studiolada entretient depuis leurs études en école d’architecture un travail conjoint qui produit une architecture hautement située. L’art du travail en commun, la redistribution des tâches et le regard de chacun des associés permettent au collectif de produire une architecture qui se renouvelle sans cesse. La volonté de construire ensemble dans un territoire délimité et limité est peut-être le fil conducteur du collectif. L’usage des matériaux locaux et de la ressource participe de cet engagement. Nous aborderons dans cet entretien plusieurs projets, dont en particulier la réhabilitation de la médiathèque de Lunéville, issue d’un ancien manège à chevaux militaire. Le collectif nous explique l’engagement du projet pour la reconstruction et comment il est difficile parfois d'assumer une architecture de la réhabilitation.
Un territoire de prédilection, La Lorraine
Le collectif porte également une vision engagée sur l’usage des matériaux naturels et locaux. En partenariat avec le mouvement de la frugalité heureuse de Lorraine. Le collectif a porté une carte des ressources du territoires pour engager des cercles vertueux et pousser vers une éthique de projet ancrée dans son territoire proche. Dans cet entretien, nous visitons le projet de la médiathèque de Baccarat, qui au travers de l’usage d’un bois massif local permet de travailler dans un périmètre restreint qui donne sens au projet et à l’emploi du bois en structure porteuse.
L’emploi des matériaux locaux et naturels
Au-delà d’une pratique du projet en agence, le collectif studiolada est investi fortement dans l’enseignement au sein de l’école d’architecture Nancy, de laquelle ils sont tous originaires. Cet engagement les amène à proposer des chantiers participatifs comme pour le projet du siège de la communauté de communes de Moselle et Madon, sur lequel seront produits plusieurs milliers d’adobes de terre crue. Le chantier participatif est un temps de partage des savoir-faire et d’apprentissage précieux.